mardi 30 décembre 2014

Bulles pour fêter le Nouvel-An en beauté !

Oui, c’est déjà la fin de l’année 2014 dans 2 jours, que le temps passe vite ! Pour célébrer dignement le réveillon du 31 décembre et l’arrivée du Nouvel-An, il faut des bulles. Notre dernier billet de recommandations de vins pour fêter leur sera donc totalement consacré.

Nos billets précédents de la série étaient « Vins pour fêter à petit budget », « Vins pourfêter sans se ruiner » (écrit par Yves Mailloux) et « Vins pour fêter en grand » (écrit par David Pelletier).  La formule des #vinspourfeter précédents comprenait un vin blanc, un rouge, des bulles et un format Magnum (1.5 l). Cette version bulles seulement sera constituée d’un mousseux blanc, un mousseux rosé, un champagne et un magnum. Allons-y !

Mousseux blanc : Crémant du Jura du Domaine Rolet

Ce crémant est produit à partir de Chardonnay mais aussi des cépages traditionnels du Jura que sont le Savagnin et le Poulsard. Je l’ai découvert sur la recommandation de la sommelière Hélène Dion mais il a été aussi recommandé par Jacques Benoit et Bill Zacharkiw. Un crémant original, aux bulles très fines, tout en élégance.

Mousseux rosé : Raventos i Blanc De Nit Conca del Riu

C’est Sébastien Muniz, des restaurants Mesón et Tapeo, qui nous l’avait recommandé cet été et j’avoue que je suis tombé sous le charme de ce superbe mousseux catalan. Raventos travaille en biodynamie  et ce rosé est produit à partir des cépages Macabeu, Xarel-lo, Parellada avec une touche de Monastrell. Celui-ci amène de subtiles notes de groseilles dans un mousseux droit et délicat. Vraiment très réussi, vos invités vont l’adorer.

Champagne : Paul Goerg Blanc de Blancs Premier Cru

Là, je ne prétends pas à l’objectivité car ce champagne était le préféré de mon père et je pense toujours à lui en le dégustant. Je ne suis pas tout seul cependant, car il a été fort bien noté par Jacques Benoit. Fait uniquement de Chardonnay provenant de parcelles classées en premier cru, c’est un prototype d’élégance et de classicisme pour les champagnes. Parfait pour déboucher à minuit le 31 !


Magnum : Champagne Taittinger Brut Réserve

Taittinger était commanditaire du Mondial de Football 2014, mais nous avons plutôt choisi cette cuvée pour ses belles qualités vineuses et ses bulles très fines. Il est produit avec les trois cépages habituels de la Champagne, Pinot Noir, Chardonnay et Pinot Meunier. Un incontournable des champagnes de grandes maisons selon le Guide des champagnes et autres bulles. Servez-le avec des bouchées ou avec le repas du 1er de l’an.


Si vous aimeriez encore plus de recommandations de bulles, il y en a dans tous nos billets Vins pour fêter.

À votre santé et bonne fin d’année 2014 !

Alain P.

Liens


Crémant du Jura Brut - Domaine Rolet ($$$)
Québec : SAQ 10653380 (24.20 $) – Voir disponibilité SAQ

Critiques :
Hélène Dion (Club Vinearius)Jacques Benoit (La Presse)Bill Zacharkiw (TheGazette)
Site du producteur :
Domaine Rolet

Raventos i Blanc De Nit Conca del Riu ($$$)
Québec : SAQ 12097954 (26.50 $)  – Voir disponibilité SAQ

Critiques :
Sébastien Muniz (HippoVino)Guénaël Revel (Monsieur Bulles)Claude Langlois (Méchants Raisins)
Site du producteur :
Raventos i Blanc
Fiche technique: De Nit (pdf)
Agence pour le Québec : Le Marchand de Vin

Paul Goerg Blanc de Blancs Premier Cru ($$$$$)
Québec : SAQ 11766597 (44.75 $) – Voir disponibilité SAQ

Critiques :
Jacques Benoit (La Presse)Guénaël Revel (Monsieur Bulles) – Gault&Millau
Site du producteur :
Champagne Goerg

Taittinger Brut Réserve ($$$$$)
Québec : SAQ 12275036 (Format 1.5 l 131.50 $) – Voir disponibilité SAQ

Critiques :
Yves Mailloux (HuffPost Québec)Guénaël Revel (Guide des Champagnes et autres Bulles)
Site du producteur :
Taittinger
Agence pour le Québec : Vins Philippe Dandurand
Fiche technique : Taittinger Brut Réserve


vendredi 26 décembre 2014

Découvertes californiennes pour Noël !

Je ne sais pas comment c’est pour vous, mais la période de Noël m’amène à rechercher des vins avec un côté chaleureux. J’y trouve une forme de compensation pour le froid du dehors et c’est aussi bien adapté aux chaudes retrouvailles familiales. Cette année, c’est le soleil de Californie qui nous a réchauffé le cœur.

Les deux vins qui suivent proviennent du comté de Sonoma, un peu au Nord de San Francisco. On y cultive les vignes depuis l’arrivée des premiers colons, c’est pourquoi il n’est pas rare d’y trouver des vins de vieilles vignes, certaines pouvant être âgées de près de 100 ans. Une autre particularité est le climat, plutôt frais pour la région en raison des brumes fréquentes de l’Océan Pacifique. Cette fraîcheur permet d’éviter les excès parfois associés aux vins de Californie. Deux sous-régions du comté sont reconnues comme des terroirs de grande qualité, Alexander Valley et Russian River Valley.

La maison La Crema est renommée pour ses vins de Pinot Noir. Celui provenant de Russian Valley s’est montré un compagnon extraordinaire pour la dinde et le bœuf bourguignon. C’est une belle réussite qui allie l’élégante complexité des crus bourguignons au côté soyeux des pinots du nouveau monde. Parfait pour se gâter durant la période des Fêtes !

Pour les viandes plus relevées, c’est le Three Valleys qui a fait merveille. Cet assemblage de Zinfandel, Petite Sirah, Carignan et Mataro est produit par Ridge Vineyards, maison qui s’est rendue célèbre au fameux jugement de Paris de 1976. Les raisins proviennent de 3 sous-régions, Alexander Valley, Dry Creek et Russian River. Même si la cuvée Three Valleys est l’entrée de gamme de la maison, c’est un vin très bien équilibré, avec une bonne structure, de la rondeur et bien sûr la touche épicée du Zinfandel. Dommage qu’il en reste si peu à la SAQ, je serais bien allé en chercher quelques autres bouteilles.

Passez un joyeux temps de Fêtes et à votre santé !

Alain P.

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La Crema Pinot Noir Russian River ($$$$$)
Québec - SAQ 00707380 (46.50 $) – Voir la disponibilité @ SAQ

Critiques :
Patrick Désy (Canoe- Art de vivre)Yves Mailloux (Club DGV)Mario Griffin (Le Tire Bouchon)
Site du producteur :
La Crema Winery
Agence : Le Marchand de Vin
Fiche technique : Pinot Noir Russian River (pdf)

Ridge Vineyards Three Valleys ($$$$)
Québec - SAQ 12328898 (31.75 $) – Voir la disponibilité @ SAQ
Critiques :


jeudi 18 décembre 2014

Vins pour fêter en grand ! Les recommandations du Sommelier Fou.

La semaine dernière, nous avons commencé notre série de recommandations de vins pour fêter avec les billets « Vins pour fêter à petit budget » et « Vins pour fêter sans se ruiner

La formule des #vinspourfeter est de vous proposer un vin blanc, un rouge, des bulles et un format Magnum (1.5 l). Comme pendant le temps des Fêtes on aime aussi se gâter, nous nous intéressons aujourd’hui aux vins de plus de 25 $.

Pour cela nous avons fait appel aux sages conseils de David Pelletier, l’auteur du blogue Le Sommelier Fou. Si vous n’avez pas eu la chance de faire sa connaissance, je vous recommande de commencer par l’entrevue que nous avons réalisée avec lui en mai dernier.

Sans plus tarder, je lui laisse la parole pour ses 4 recommandations de vins pour fêter en grand !

Pour les bulles :


Ce champagne, c’est l’oncle qui arrive à votre réveillon avec une bonne couche déjà et qui veut tout de suite se mettre à jouer aux cartes avec tout le monde.  Le party pogne illico. Éminemment festif, ce champagne en donne pas mal pour le prix, avec une petite dose de funk qui finira la soirée aussi bien qu’elle la commencera.

Pour le magnum :


Un vin extraordinairement vivant, qui va raviver même la plus renfermée de vos tantes. Toute la beauté pseudo-rustique du xinomavro, avec la vivacité et l’énergie du vin nature. Un véritable régal.

Pour le blanc :



Ce vin est un pur plaisir et il n’est pas dépourvu d’une certaine polyvalence : vous pourrez le déguster avec le repas ou au salon, en vous obstinant sur la politique, l’économie ou La Voix. À la fois contemplatif et gastronomique.

Pour le rouge :


Ça n’est pas la Romanée-Conti, mais quand même… Un pinot noir d’entrée de gamme comme il s’en fait peu. Se mariera tant avec la volaille qu’avec les atocas. Ça n’est quand même pas tous les jours qu’on a Aubert et Pamela de Villaine à notre table!

David Pelletier

Merci David pour cette sélection éminemment festive et toute l’équipe d’HippoVino se joint à moi pour te souhaiter de merveilleuses fêtes de fin d’année !

HippoVino

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Champagne Drappier Zéro Dosage Brut Nature ($$$$$)
Critique :
Site du producteur :
Fiche technique : Drappier Zéro Dosage Brut Nature (pdf)

Domaine Thymiopoulos Xinomavro Nature Naoussa 2013 ($$$$$)
Critique :
Agence : Oenopole

Collioure Domaine de la Rectorie L'Argile ($$$$)
Critique :
Site du producteur :

Bourgogne Pinot Noir A. & P. de Villaine La Fortune ($$)
Critique :
Site du producteur :
Fiche technique : La Fortune


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mardi 16 décembre 2014

Le champagne coûte cher, pourquoi donc?

La période des Fêtes de fin d’année est aussi celle où il se vend le plus de champagnes. C’est d’ailleurs le moment où vos critiques de vin préférés vous proposent leur palmarès des meilleures bulles.


Mais si vous parlez de champagne, vous entendrez à coup sûr des commentaires concernant son prix élevé. C’est particulièrement vrai au Québec où la SAQ s’assure que les bulles champenoises sont des ventes très rentables. Il faut néanmoins reconnaître qu’elle a fait un effort en 2014. Le prix a été réduit de 3.75 $ par bouteille alors que l’ensemble des prix des vins était augmenté et 5 champagnes à moins de 40 $ ont été ajoutés.

Cependant, les champagnes demeurent nettement plus chers que les autres vins effervescents, c’est une réalité partout dans le monde. Ces différences sont-elles seulement le reflet du snobisme ou sont-elles justifiées?


Notre billet « Comprendre le prix des vins » expliquait les coûts reliés à la production de vin. Voyons maintenant ce qui change en Champagne.

La terre

Produire en Champagne coûte effectivement plus cher. La première raison est le coût des vignobles : un hectare de vigne coûte autour d’un million d’euros. Seules les appellations les plus prestigieuses de Bordeaux ou de Bourgogne surpassent ce prix, mais les bouteilles qui y sont produites sont tout aussi dispendieuses.

La viticulture

Ensuite, les coûts de main d’œuvre sont élevés, comme partout en France, mais le climat difficile et l’obligation des vendanges manuelles en augmentent l’impact. Ces facteurs, incluant le coût des terres,  se reflètent dans les coûts du raisin. Celui-ci se vend de 5 à 6 euros le kilo selon le classement des parcelles de production, les grands crus étant évidemment les plus chers. Rappelons que pour un vin d’environ 20 $, le coût du raisin était d’environ 1 euro le kg.

Comme les grandes maisons champenoises achètent la plus grande partie de leur raisin et qu’il en faut 1.2 kg pour produire une bouteille, votre champagne à 50 $ contient donc pour 10 $ de raisin.


La vinification

Le troisième facteur est relié au mode de production. La méthode champenoise exige du temps et beaucoup de manipulations. Les coûts qui en résultent sont nettement plus élevés que pour les autres techniques de production de vins effervescents. Il est donc logique que les proseccos italiens ou d’autres mousseux du même type soient moins chers.

Par contre, les crémants, la blanquette de Limoux et les cavas espagnols utilisent aussi la méthode traditionnelle et se vendent à des prix très inférieurs au champagne.  C’est qu’outre le coût élevé du terroir dont nous avons parlé plus haut, la Champagne a d’autres particularités.

Vins de réserve et élevage prolongé

Pour obtenir une qualité plus constante, la majorité des champagnes sont réalisés à partir d’un assemblage de vins de plusieurs millésimes. Les producteurs doivent donc conserver des quantités importantes de ce qu’on appelle là-bas les vins de réserve, qui seront ajoutés à celui produit dans l’année. Les durées d’élevage sont aussi nettement plus longues que pour les mousseux.

Ces particularités ont un coût qui peut devenir très élevé pour les cuvées les plus soignées. La preuve en est que les cavas haut de gamme ou les meilleurs mousseux de Californie, qui utilisent les mêmes méthodes, ont des prix proches des champagnes, alors que le coût des raisins y est nettement inférieur.

Marketing

C’est un autre domaine où les écarts sont importants. Les champagnes de petits producteurs sont mis en marché comme les autres vins ou mousseux. Par contre, les bouteilles des grandes maisons de Champagne sont vendues comme des produits de luxe, ce qui implique des dépenses de marketing nettement plus élevées.

Comme vous le voyez, il n’y a pas que le snobisme pour expliquer les prix élevés du champagne, beaucoup d’éléments y contribuent.

Pour trouver toutes les recommandations de champagnes sur notre blogue, utiliser l’étiquette « Champagne » ou cliquer sur ce lien.

À votre santé !

Alain. P

Liens


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vendredi 12 décembre 2014

Vins pour fêter sans se ruiner

Lundi dernier nous avons commencé notre série de recommandations de vins pour les Fêtes de fin d’année avec le billet : Vins pour fêter à petit budget.

Ces recommandations visaient des bouteilles vendues à moins de 15 $ à la SAQ. Voyons maintenant ce que nous pouvons boire d’intéressant entre 15 $ et 25 $. La formule festive reste la même, elle contient un vin blanc, un rouge, des bulles et un format Magnum (1.5 l).

Pour sélectionner ces vins, nous avons fait appel à Yves Mailloux.

En plus d’être le président du Club des Dégustateurs de Grands Vins, d’écrire quasi-quotidiennement sur le blogue du club, Yves est depuis deux ans et demi, le chroniqueur vin au Huffington Post Québec, pour lequel il a rédigé plus de 130 billets.  Il est l’un des rares chroniqueurs à parler des vins de toutes catégories, du plus grand au plus modeste, afin de mieux faire  partager la plus grande passion de sa vie avec le plus grand nombre.

Pour mieux connaître Yves et le Club des Dégustateurs de Grands Vins, notre article : Une soirée de dégustation au Club des Dégustateurs de Grands Vins.

Voici sa sélection pour fêter sans se ruiner, avec ses commentaires.


Vin blanc : Attitude, Sauvignon blanc, Val de Loire, Pascal Jolivet, 2013, France, 17,65$

Ce vin est élaboré par Pascal Jolivet, l’un des maîtres du Sauvignon blanc, et le millésime 2013 est nouvellement arrivé au Québec. Le prix est très correct compte tenu de la qualité proposée. Pour les entrées froides, crevettes, moules, crustacés, etc.


Vin rouge : Pinot Noir, Sélection Limitée, Montes, 2012, Chili, 17,25$

Le Pinot Noir demeure mon cépage rouge préféré, lorsque vient le temps d’accompagner une volaille rôtie, telle une dinde. Dans la catégorie des vins élaborés avec ce cépage et vendus pour moins de 20$, celui-ci est dur à battre.


Les bulles : Bailly-Lapierre, Crémant de Bourgogne, France, 24,95$

Puisque c’est tout de même Noël, les bulles se doivent d’être de grande qualité, même si ce n’est pas un champagne. Ce Crémant de Bourgogne, 100% Pinot Noir, sera parfait à l’apéritif comme à table.

Le format magnum : Monasterio de las Vinas, Crianza, Aragon, 2008, Espagne, 22,00$

Pour accompagner aussi bien les tourtières, le cipaille que les gibiers, ce vin rouge espagnol maintenant âgé de 6 ans représente l’une des aubaines de l’heure. Beaucoup de vin pour le prix !

Yves Mailloux

Merci beaucoup Yves pour cette superbe sélection ! Pour les lecteurs qui restent sur leur soif, je vous recommande son billet publié cette semaine dans le Huffington Post Québec sur le même sujet : Top 10 des vins abordables pour Noël.

HippoVino

Liens

Attitude, Sauvignon blanc, Val de Loire, Pascal Jolivet ($$)
Critique :
Site du producteur :
Domaine Pascal Jolivet
Fiche technique : « Attitude » Sauvignon Blanc

Pinot Noir, Sélection Limitée, Montes, Chili ($$)
Critique :
Site du producteur :
Montes Premium Wines
Fiche technique : Montes Limited Selection Pinot Noir 2012 (pdf)

Bailly-Lapierre, Crémant de Bourgogne ($$$)
Critique :
Site du producteur :
Caves Bailly-Lapierre

Monasterio de las Vinas, Crianza ($$)
Critique :
Site du producteur :
Grandes Vinos y Vinedos SA
Fiche technique :
Monasterio de las Vinas Crianza



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lundi 8 décembre 2014

Vins pour fêter à petit budget

Nous sommes déjà au début de décembre, la musique de Noël envahit les ondes et la folie des lutins fait enrager certains parents. C’est le moment pour commencer notre série de recommandations de vins pour les Fêtes de fin d’année !

Pour être prêts pour les Fêtes, il nous faut du vin blanc, du rouge et bien sûr des bulles. Même si les familles sont moins nombreuses qu’autrefois, quand on pense fêtes, on pense aussi à groupe et c’est donc le temps d’ouvrir une bouteille en format magnum.

Débutons avec une pensée pour tous ceux dont le budget vin est limité. On le sait, la SAQ a diminué son offre de vins à moins de 15 $ mais heureusement, il en reste suffisamment pour se désaltérer avec des produits agréables à boire. Voici donc une sélection festive qui va nous faire voyager.


Pour le blanc, nous irons en Hongrie avec le Château Pajzos élaboré avec le cépage Furmint. Alors que les Tokaji sont surtout réputés pour leurs vins liquoreux, celui-ci est un vin blanc sec plutôt charmeur avec de belles notes fruitées d’agrumes et fruits blancs. Comme le dit très bien Philippe Lapeyrie, il changera vos invités des sempiternels Chardonnay et Sauvignon.

Mettons le cap sur la Grèce pour découvrir le Rapsani Tsantali, un vin rouge fait de 3 cépages locaux, Xinomavro, Krassato et Stavroto. Il mettra une touche de soleil dans vos repas des fêtes avec son côté généreux et ses saveurs de fruits noirs. Le boisé fait un peu rustique mais c’est un vin qui vous en donne vraiment beaucoup pour son prix.

Pour trouver un bon mousseux dans cette gamme de prix, il faut se tourner vers l’Espagne. Certes, le Segura Viudas Brut Reserva dépasse la limite budgétaire de 5 cents, mais les autres bouteilles vous auront permis de faire quelques économies. Ce Cava est produit avec les cépages traditionnels de l’appellation, Macabeu, Parellada et Xarello. Comme le souligne Bill Zacharkiw, c’est un bon mousseux sec pour l’apéro, mais avec un côté minéral assez développé pour être servi à table.

Vous souhaitez impressionner vos invités? Posez un magnum sur la table ! Une bouteille de format double (1.5 l) amène toujours une belle note festive et à moins de 22 $, le Meia Encosta est un rouge portugais qui se boit très bien. Il provient de la région de Dão et est produit avec les cépages Touriga Nacional, Jaen, Alfrocheiro et Tinta Roriz. Pas compliqué, mais tout à fait réjouissant.

Joyeuses Fêtes et à votre santé !

Alain P.

Liens

Château Pajzos Tokaji Furmint ($)
Code SAQ : 00860668 (14.05 $) – Voir disponibilité SAQ

Critiques :
Philippe Lapeyrie (TVA – Salut Bonjour)Julien Marchand (Blogue Chez Julien)
Site Web du producteur :
Château Pajzos (Hongrois seul.)
Agence : Divin Paradis
Fiche technique : Château Pajzos Tokaji Furmint

Rapsani Tsantali ($)
Code SAQ : 00590836 (12.70 $) – Voir disponibilité SAQ

Critiques :
Claude Langlois (Blogue Méchants Raisins)Nick Hamilton (Les conseillers duvin)
Site Web du producteur :
Tsantali Vineyards 

Fiche technique : Rapsani Tsantali

Segura Viudas Cava Reserva Brut ($)
Code SAQ : 00158493 (15.05 $) – Voir disponibilité SAQ

Critiques :
Alain Lebel (Les Fidèles de Bacchus)Bill Zacharkiw (The Gazette)
Site Web du producteur :
Segura Viudas

Meia Encosta Reserva Dão 2011 ($)
Format 1.5 l – Code SAQ : 11327720 (21.95 $) – Voir disponibilité SAQ

Critiques :
Marc André Gagnon (VinQuébec)David Pelletier (Blogue LeSommelierFou)
Site Web du producteur :
Borges Wines
Agence : LBV International
Fiche technique : Meia Encosta

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mercredi 3 décembre 2014

Comprendre le prix des vins

[Mise à jour 05-11-2018] Quand on parle de vin, les questions concernant les prix reviennent très souvent. Notre billet « Le commerce du vin au Québec expliqué aux Français qui arrivent  » expliquait les différences liées à notre législation. 

Les consommateurs se demandent néanmoins pourquoi certains vins coûtent 3 euros la bouteille en France et d’autres 10 ou 100 fois plus. La question est complexe car si tous les vins sont faits de jus de raisin fermenté mis dans une bouteille, il y a un monde de différence entre un vin de table de base et un grand cru bourguignon. Essayons d’y voir un peu plus clair.

Chateau Petrus wines
Image Flickr par jolisoeil

Avant de parler de prix de vente, regardons les coûts de production. Tout commence par le coût de la terre où sont cultivées les vignes. Il est extrêmement variable selon l’endroit. En France, le prix moyen d’un  hectare dans une zone AOC était de 100 000 euros en 2010, mais un hectare de grands terroirs vaut plusieurs millions d’euros. Rappelons que la moyenne des exploitations viticoles françaises était de 9 hectares en 2010.

Ensuite, il y a les coûts reliés à l’agriculture : pieds de vigne, équipements, traitements et main d’œuvre. Le type de vin produit (vin tranquille, rosé, mousseux, vin liquoreux) entraîne des coûts très différents, simplifions les choses en considérant un vin tranquille rouge ou blanc. Au bout du compte, il faut récolter environ un kilo de raisin pour produire une bouteille. Le coût de production de ce kilo sera d’environ 1 à 1.4 euro pour un vin d’appellation de qualité moyenne. Ce sera divisé par 3 ou 4 pour un vin de pays cultivé à haut rendement et multiplié par 2 ou plus pour un grand cru.

L’étape suivante est de transformer le raisin en vin. Ceci implique les coûts pour l’équipement du chai plus ceux couvrant l’ensemble des opérations depuis le pressage jusqu’à la mise en bouteille. La dépense minimum est d’environ 0.75 euro la bouteille, mais là encore il y a de nombreuses variables. On pense notamment à l’utilisation ou non de barriques de chêne pour l’élevage, comme une barrique coûte environ 500 euros et correspond à 300 bouteilles de vin, une barrique neuve ajoutera 2 euros à chacune. La durée d’élevage en cuve ou barrique puis en bouteille est un autre facteur important. Si le vin est élevé 24 ou 36 mois, le vigneron doit financer ses coûts de production longtemps avant de toucher un sou.

Pour finir, en ajoutant les coûts de bouchon, d’étiquette, les frais généraux, notre kilo de raisin à 1 euro correspondra à une bouteille dont le coût de production total est de 3 euros. Celle-ci sera vendue 5 à 6 euros en France. Son prix sera de  16 $ à la SAQ, une fois ajoutées toutes les taxes et majorations.

Un vin dont le travail de la vigne est plus soigné et qui a été élevé plusieurs mois, dont une partie en barrique, aura un coût de production de 5 euros par bouteille et sera vendu 10 à 15 euros en France et 25 $ au Québec.

Pour les grands vins, les producteurs choisissent ce qu’il y a de mieux à chaque étape et on estime que le coût de production grimpe autour de 10 à 20 euros la bouteille. Les prix faramineux liés au terroir peuvent encore augmenter ces coûts. Mais  soyons clairs, le prix de vente des vins très haut de gamme n’a rien à voir avec le coût de production. Il est directement relié au rapport entre l’offre et la demande. Lorsque la demande en provenance de nouveaux marchés explose, les prix des vins réputés grimpent dans la stratosphère.

Pour mieux comprendre les impacts de la demande ou de l’offre, je vous recommande ce billet du blogueur Jules Lamon qui analyse les effets sur le prix des bouteilles des notes de Robert Parker, du millésime ainsi que de la rareté.

Voilà, vous en savez sans doute un peu plus sur les variations de prix entre les vins, mais ce qu’il est important de retenir est que produire du vin est loin d’être simple. C’est une aventure économique à haut risque et les vignerons doivent travailler très fort pour que vous puissiez apprécier votre boisson favorite. Croyez-moi, ils méritent bien leur salaire !

À votre santé !

Alain P.

Quelques liens pour en savoir plus :





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vendredi 28 novembre 2014

Le gras c’est la vie, cuisine et vin grecs aussi ! #VdV71

[Mise à jour 30-09-2017] Je n’avais pas eu le temps d’écrire un billet pour les Vendredis du vin depuis très (trop) longtemps, mais j’avoue que le thème choisi par David Farge (le blogueur twitteur Abistodenas), le gras c’est la vie, m’a interpellé !


C’est un fait, je ne suis pas amateur de cuisine sans gras, qui pour moi est plutôt synonyme de cuisine sans goût et donc sans plaisir. Inversement, on trouve toutes sortes de bon gras sans la cuisine goûteuse. Ma première idée de billet portait sur le gras de canard, un de mes favoris. Puis je me suis dit que mes collègues blogueurs de l’hexagone allaient certainement vous en parler avec brio et j’ai cherché une autre piste.

Sans doute parce que j’ai l’esprit de contradiction très développé, la neige que je vois tomber par ma fenêtre me fait rêver de plage, de chaleur, de soleil… et de cuisine grecque ! C’est une association tout à fait naturelle, n’est-ce pas : qui dit Grèce, dit aussi convivialité, joie de vivre et bien sûr aussi huile d’olive… On est donc en plein dans le thème !

Justement, lors de ma visite à La Grande Dégustation de Montréal, j’ai pu rencontrer un vigneron grec fort sympathique et goûter un vin rouge superbe. J’avais très hâte de vous en parler.


Le domaine Alpha Estate est situé en Macédoine, dans le nord-ouest de la Grèce. Les vignes poussent à 700 m d’altitude, ce qui en fait une des zones viticoles les plus fraîches du pays. Angelos Iatridis parle un excellent français, il a d’ailleurs étudié l’œnologie à Bordeaux. Son Xinomavro réserve de vieilles vignes est produit à partir de ceps vieux de 93 ans, francs de pied. Cultivées sur un sol sableux, ces vignes ont pu résister au phylloxéra et nous fournissent aujourd’hui un vin rouge exceptionnel.

Le nez est riche, épicé, la bouche est fraîche et savoureuse avec un côté velouté fort agréable. Le tout se termine avec la longue finale typique des vins de Xinomavro, celle qui donne le côté magique à ce cépage, selon Angelos. Un vin qui évoque la joie de vivre !

Il est excellent pour accompagner les grillades grecques, mais il fera aussi merveille avec un confit de canard ou un jarret d’agneau braisé. Rien d’étonnant à ça car, après tout, Angelos Iatridis a aussi travaillé avec Alain Brumont.

À votre santé et bon vendredi du vin !

Alain P.

Liens

Fiche du Alpha Estate Xinomavro Reserve Vieilles Vignes 2010 (Hipponote 4* $$$$ 33.00 $ à la SAQ) avec liens vers fiche technique, site du producteur, agence et critiques.

P.S. Pour les lecteurs hors-Québec, voir le site Web du producteur pour connaître les distributeurs de votre région.

P.S.bis  J’ai entendu parler de ce vignoble lors de mon entrevue avec la sommelière Hélène Dion. Celle-ci a aussi écrit un portrait du domaine fort intéressant sur son blogue : Du vin coupé à l’exacto.

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